Pièce Montée: un blog de tricoteuse !

samedi 5 mai 2012

Fuck the System

Voici le scénario. Improbable, certes, mais c'est mon blog, j'écris ce que je veux.

Demain, dimanche 6 mai, les mécontents du système décident, plutôt de s'en foutre, d'exprimer enfin leur écoeurement, leur hargne, en votant massivement... nul. En 2007, ils étaient un peu plus de 4% à le faire. En 2012, imaginons, le double. 8% de votes blancs ou nuls...

Coup de théâtre. Ce pourcentage de vote "non exprimé" permet au président sortant d'être réélu.

Le scénario nauséeux vous torture ? Cela fait quand même près de dix ans que Sarkozy fait la pluie et le beau temps en France (oui, n'oublions pas les années passées au Ministère de l'Intérieur ou à l'Economie sous Chirac). Et nous ne sommes pas morts ! Cette réélection serait une vraie profession de foi, une canonisation incontestable, la clef du Panthéon pour le président à talonnettes. Nul doute !

Le problème, c'est qu'en dix ans, il n'a pas écoeuré le peuple de France jusqu'à la lie. Il reste au peuple une réserve de bon citoyen docile qui devra durer cinq ans supplémentaires... ou pas. Les Français qui auront voté nul parient sur le "pas". Ainsi, à force de vomir de relents sarkozystes, le peuple se lève. Debout, il marche. Et quand le peuple se met en marche, mais vraiment en marche, le système plie, s'use, et cède.

Enfin, je peux me tromper. Le peuple peut aussi être masochiste (il est déjà machiste, mais ça, c'est une autre histoire) et aimer vomir de relents sarkozystes. Sarkozy au pouvoir, ça donne de quoi se plaindre et c'est peut-être tout ce dont j'ai besoin.

Liberté, égalité, fraternité. Nous n'avons jamais été aussi loin de cette devise. Une devise anarchiste pour ceux qui l'aurait oublié. Il est temps, il est toujours temps, de prendre à l'état ce qu'il doit à la société.

Fuck the system.

Je suis désolée pour Hollande qui me semble sympathique, mais comme Sarkozy, dans les mailles du système. Pour paraphraser le candidat du NPA, l'ouvrier Poutou, quand la gauche frappe, elle s'excuse d'abord. C'est la seule différence, une différence de style, c'est tout.

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jeudi 3 mai 2012

Et si le troisième "homme" était... nul ?

Il n'y a qu'une façon de voter blanc, alors qu'il y a des milliers de façons de voter nul. Voter blanc, c'est glisser une enveloppe vide dans l'urne, alors que voter nul, c'est tout le reste à deux exceptions près, quoi que certains diront que voter Hollande ou Sarkozy, c'est plutôt nul. Mais ne jouons pas sur les mots. Car les mots sont importants. Tout comme les chiffres qu'on sert parfois comme une soupe indigeste dans des rings de poker menteur...

Bref, le débat-combat du meilleur baratineur professionnel vous a convaincu. Depuis mercredi soir, vous avez choisi de voter nul comme dans "ce candidat est vraiment nul". Bravo ! Il vous reste désormais moins de trois jours pour déterminer de quelle façon vous allez voter nul.

Personnellement, je l'ai déjà dit, je vais prendre les deux bouts de papier portant le nom des deux candidats restants et les déchirer deux fois. Mais vous, vous pouvez choisir, par exemple, de les déchirer trois ou quatre fois. Sinon, avec un bon bic, vous pouvez dessiner une maison avec le H de Hollande ou un serpent avec le S de Sarkozy. Surtout, si vous choisissez de laisser libre cour à vos talents d'artiste, prenez votre temps. Squattez bien comme il faut l'isoloir (allez-y avec d'autres artistes en même temps), comme ça, vous mettrez le feu au q à la queue d'électeurs, feu qui s'avère très utile pour voter nul. Il n'y a pas un gramme de Matisse en vous ? Pas grave. Je vous suggère alors de prendre un des bouts de papier, rayer le nom du candidat et écrire celui de la personne que vous souhaiteriez voir comme chef d'état. Ainsi, les électeurs du FN pourront voter Jeanne d'Arc et les anarchistes, Terminator ou Bourdieu.

Sachez que le vote nul n'est pas officiellement comptabilisé. Ah, bon ? Et si 10, voire 15 et pourquoi pas, soyons fous, 50% des électeurs votaient nul ? Les médias resteraient de marbre ? La question sur la légitimité du vainqueur ne serait pas soulevée ? Les électeurs du "nul" ne demanderaient pas justice ?

Chose certaine, s'abstenir, c'est dire "j'étais en vacances ou à l'étranger ce jour-là". Voter nul, c'est dire "je tiens à mon droit de vote, mais que le système aille se faire cuire un oeuf".

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dimanche 29 avril 2012

2002, 2012, plus ça change, plus c'est pareil

Ne soyons pas dupes !

L'élection présidentielle du 6 mai prochain est une reprise de celle de 2002. Sauf que cette fois, le FN se cache derrière le parti du président sortant, l'UMP de Nicolas Sarkozy qui sait déjà qu'il prendra une bonne raclée. Il prévoit même "battre un record" (i.e. commentaire récent de Nicolas Sarkozy sur la vie d’athlète et vu plusieurs fois à la télé ces derniers jours), record de la pire défaite pour un président sortant et ce sera sans doute bien mérité.

En effet, à force de faire des appels de phare aux électeurs du FN du premier tour, l'UMP se piège lui-même. Car le peuple de France, d'un point de vue "pragmatique", voire "utilitariste", ce n'est pas les 18% des électeurs de Marine Le Pen (un électorat, avouons-le, majoritairement masculin et blanc avec un dénominateur commun entre toutes les classes de l'électorat, c'est-à-dire la peur de l'étranger), mais les 4 Français sur 5 qui ont peur de se voir vivre dans un pays où le racisme devient banal, le rejet de l'autre, une loi.

L'analyse pourrait s'arrêter là. Exit Sarkozy, bon débarras, arrivederci, nous vous souhaitons meilleur succès à changer des couches. Mais, non. Car à force de voter contre le candidat qu'on ne veut pas, comme société, nous reculons. Et la démocratie avec...

Notre futur président, François Hollande, fait exactement ce que tout stratège politique ferait à sa place et il le dit lui-même: laisser son adversaire s’essouffler. Devant l'agitation et l'arrogance légendaires de Nicolas Sarkozy, François Hollande se donne l'image d'un président "apaisant", une nouvelle "force tranquille". Bref, c'est un combat d'images qui, au final, ne met personne en valeur. Rappelons-nous des propos de Martine Aubry ou plutôt ceux de sa grand-mère, "quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup". Flou rime aussi avec "mou".

Or, pour le 6 mai, interrogez-vous sur ce qu'est le vrai vote utile. Le vote anti-Sarkozy ou le vrai vote de contestation ? Celui-là, je vous prie de croire, ne se traduit pas par l'abstention, mais par le vote blanc ou nul. Personnellement, je n'ai rien à cirer que mon vote soit blanc, black ou beur. Je voterai donc nul en déchirant deux fois les noms des deux candidats, créant ainsi 8 bouts de papier que je glisserai dans l'enveloppe, que je glisserai à son tour dans l'urne. Si le premier tour était un 9 contre 1, le second sera un "8 contre 2", qu'on vote Hollande ou nul.

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jeudi 21 octobre 2010

Dans la série Opticiens à éviter... EYESHOW

Je viens de me faire avoir en grande pompe par EYESHOW Optic for People du Centre commercial Rosny 2.

Certes la boutique est design, style lounge, c'est spacieux, on vous offre un café et une place sur une baquette de cuir blanc alors qu'un charmant jeune homme vous propose des montures de délire, que vous avez du mal à choisir tellement le choix est impressionnant et l'ambiance envoûtante. Vous vous dites que vous êtes probablement au paradis et bang ! vous craquez pour la monture à 351 euros !!! On vous fait un semblant de devis sur un Mac blanc avec clavier qui fait swif, swif, on vous dit que la mutuelle ne couvre pas tout, mais qu'on peut vous arranger ça à condition que vous n'achetiez pas de lunettes l'année suivante et que vous vous occupiez de la paperasse et non, EYESHOW ne s'embêtera pas avec le tiers payant. On vous demande un acompte de 10% pour réserver la monture de malade qui fait de vous une "people" tellement vous êtes glamour sous l'éclairage digne d'un festival de Cannes. Et moi de dire: oui, oui, un acompte tout de suite et pourquoi pas, voilà 35 euros.

Sauf que... une fois à la maison, vous réalisez que vous n'avez pas de devis définitif ni même approximatif, que vos lunettes vous coûteront cher, voire très cher, que vous allez devoir vous arranger avec votre mutuelle, attendre 2011 avant de pouvoir être complètement remboursé et assumer que vous fraudez votre mutuelle.

Au bout de quatre jours de réflexion, je change d'avis. Je retourne chez EYESHOW et leur raconte que j'ai changé d'idée, que je ne peux pas me permettre cette folie, mes lunettes actuelles sont encore bonnes, etc. Là, je vois une première personne, puis le charmant jeune homme du moment de l'acompte, puis enfin la patronne qui essaie de me faire changer d'idée, me propose de revoir ma monture à la baisse, etc. Je ne lui dis pas que j'ai changé d'avis parce que leur approche commercial me dégoûte, j'insiste plutôt sur une prise de conscience financière et lui demande de me rendre mon acompte. Elle refuse.

J'ai donc perdu 35 euros pour un acompte que je n'aurais jamais dû verser, mais quand le serpent met sa plus belle robe de velours pour vous recevoir, ne soyez pas surpris s'il se moque de vous une fois de plus à l'instant que vous aurez compris la mascarade.

Quand même ! On aurait pu être sympa et honnête, chez EYESHOW. Là, c'est plutôt duperie rime avec escroquerie.

lundi 23 novembre 2009

Qu'est-ce que tu tricotes ?



Elle est drôle, ta layette !

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